Pyrénées-Atlantiques - le département Dossiers pédagogiques des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

Lettres

La génération des soldats de 1914-1918 est la première massivement alphabétisée. Cela explique le nombre extraordinaire de lettres échangées : pour l'armée française, environ 1000 lettres par combattant sur les quatre années de guerre, ce qui ferait un total de 8 milliards ! La correspondance écrite constitue, pour le soldat comme pour ses proches, le seul moyen d’avoir un contact direct, bien que différé du fait de la distance et des problèmes logistiques (difficultés d’acheminement, mouvements de troupes,…). C’est un élément essentiel pour le maintien du moral. Les échanges doivent être exempts d’indications sur les lieux de cantonnement ou les mouvements de troupes, mais aussi d’idées défaitistes ou pacifistes. Les combattants connaissent l’existence de la censure et ont peur que leur correspondance soit interrompue. Ils s'efforcent de ne pas effrayer leurs familles par des détails trop durs. Ils pratiquent donc l’autocensure ou le langage codé. Dans le département, les autorités se méfient des lettres en basque, au demeurant peu nombreuses.

Carte postale d'Henri Bernadac (1 J 2626/10)
Carte postale d'Henri Bernadac (1 J 2626/10)
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