Mollet Guy

Né en Normandie dans une famille modeste, Guy Mollet est étudiant boursier. A partir de 1923, dès son entrée dans la vie active -d‛abord comme surveillant, puis comme professeur -il s‛engage dans le syndicalisme. Il est également militant socialiste. Mobilisé en 1939, prisonnier de guerre, il réussit à obtenir sa libération en 1941. Il retrouve son métier d‛enseignant, et s‛engage dans la résistance.

A partir de la Libération, il s‛engage pleinement dans la vie politique. Il cumule les fonctions dans sa région d‛adoption : le Pas-de-Calais : maire d‛Arras, député jusqu‛à la fin de sa vie, président du Conseil Général. Sous la IVe république, il occupe plusieurs postes ministériels. De 1946 à 1969, il dirige la S.F.I.O (Section française de l’Internationale ouvrière, parti socialiste). « Européen déterminé », il est membre du Conseil de l'Europe, de l'Assemblée de la C.E.C.A. (communauté européenne du charbon et de l‛acier).

De janvier 1956 à mai 1957, il est président du Conseil des ministres, c‛est à dire chef du gouvernement.

En octobre 1956, il engage la France aux côtés des Britanniques dans une expédition militaire pour récupérer le canal de Suez. Elle se termine par un échec et une humiliation pour la France.

Élu sur un programme de paix et de négociations en Algérie, il change totalement de politique, au cours de son voyage sur place (6 février 1956) où il est accueilli par une foule hostile : la « journée des tomates ». Il décide d‛intensifier l‛action militaire et ordonne l‛envoi des appelés et des réservistes du contingent. Sa détermination à obtenir la paix par la victoire sur le FLN l‛amène à approuver l‛intensification de la répression et à nier malgré l‛évidence l‛usage systématique de la torture.

Il démissionne suite à la mise en minorité de son gouvernement par l‛Assemblée nationale, en mai 1957.