Pyrénées-Atlantiques - le département Dossiers pédagogiques des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

Rationnement

Les pénuries que connaissent les Français au cours de cette période s’expliquent par divers facteurs : réquisitions allemandes, désorganisation des transports, blocus allié et pénurie de main d'œuvre et de sources d'énergie (charbon, électricité). Les problèmes de ravitaillement touchent rapidement les magasins français qui manquent de tout. Face à ces difficultés de la vie quotidienne, le gouvernement répond en instaurant les cartes de rationnement et autres tickets d'alimentation avec lesquels on peut se procurer des produits de première nécessité alimentaires (pain, viande, poisson, sucre, matières grasses, etc.) ou non alimentaires (produits ménagers, vêtements, etc.). Chaque Français est classé par catégorie, en fonction de ses besoins énergétiques, de son âge, de son sexe et de son activité professionnelle et reçoit sa ration selon ces critères. La faim sévit surtout en ville et affecte les plus jeunes. À défaut de viande et d'autres aliments, on se nourrit de légumes peu prisés à l'époque, comme le rutabaga et le topinambour. Les produits tels que le sucre ou le café sont remplacés par des succédanés : les ersatz (comme la chicorée qui remplace le café et la saccharine le sucre). Cependant, certains Français tirent parti du marché noir pour vendre des aliments sans tickets mais à des prix très élevés. Les vols et le troc sont aussi des pratiques fréquentes durant cette période de privations.

Du fait de l'épuisement économique de la France lié à la guerre et à l'occupation, ces restrictions et limitations de consommation perdurent après la libération.

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