Pyrénées-Atlantiques - le département Dossiers pédagogiques des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

"Gurs, ville internationale et centre d'attraction" en 1939

1939

"Gurs, ville internationale et centre d'attration" en 1939

Une de L’Indépendant des Pyrénées, 4 mai 1939
Une de L’Indépendant des Pyrénées, 4 mai 1939

« La ville de bois édifiée en quinze jours »

Trois photos extraites du Patriote des Pyrénées, 14 avril 1939
Trois photos extraites du Patriote des Pyrénées, 14 avril 1939

Le camp de Gurs fut ainsi édifié à la hâte, en quelques semaines, entre le milieu du mois de mars et la fin avril 1939.

Photographie du camp de Gurs annexée au dossier de construction du camp
Photographie du camp de Gurs annexée au dossier de construction du camp

Milieu du mois de mars 1939 (1 M 182)

Photographie du camp de Gurs annexée au dossier de construction du camp
Photographie du camp de Gurs annexée au dossier de construction du camp

Fin avril 1939 (1 M 182)

Il occupait un vaste terrain long de deux kilomètres et large de 500 mètres environ, le long de la route nationale 636. Le camp se composait de 13 îlots, de part et d’autre d’une route centrale, clôturés d’une double rangée de barbelés ; chaque îlot comprenait, outre des installations d’intérêt général (hangar cuisine, infirmerie, sanitaires et tinettes...) 23 à 29 baraques ; chaque baraque, longue de 24 mètres et large de 6, pouvait abriter 60 personnes. La capacité d’accueil du camp atteignait ainsi 20000 personnes environ.

Plan du camp à trois époques
Plan du camp à trois époques

Extrait de l’ouvrage Le camp de Gurs, 1939-1945, un aspect méconnu de l’histoire du Béarn de Claude Laharie

« Réfugiés » ? « Hébergés » ? « Internés » ?

Le fonds d’archives conservé aux Archives départementales rend bien compte des différents statuts de celles et ceux qui ont vécu et survécu dans le camp de Gurs entre 1939 et 1945. Le vocabulaire utilisé pour les désigner est révélateur. Ce volet du dossier rend hommage à quelques unes et quelques uns de ces “Gursiens”.  

Nous avons choisi de suivre leur parcours dans la France des camps et dans l’Europe sous la domination nazie, au travers de lettres personnelles, de documents de presse, mais aussi de fiches froidement administratives. Certains documents sont présentés dans la langue d'origine (allemand, espagnol, hébreu) puis traduits.

Au total 60000 hommes, femmes et enfants furent enfermés à Gurs. Quelques uns sont nés dans le camp ; 1067 y sont morts. Pour 3907 personnes, il fut une antichambre des camps d’extermination

Fiche d'une mère et de sa fille née à Gurs
Fiche d'une mère et de sa fille née à Gurs

72 W 60

Dès avril 1939 : les réfugiés espagnols et les brigadistes

20 542 Espagnols, soldats républicains et membres de leur famille et 6808 « internationaux », c’est-à-dire membres des Brigades internationales ayant combattu en Espagne, furent internés en 13 mois, d’avril 1939 à mai 1940. Ce fut notamment le cas de Joseph Epstein. Le camp est alors un outil de l’application de « mesures exceptionnelles ».

Article et photographie concernant « Les réfugiés espagnols »
Article et photographie concernant « Les réfugiés espagnols »

La Petite Gironde, 9 février 1939

Article "Gurs. Ville internationale et centre d’attraction"
Article "Gurs. Ville internationale et centre d’attraction"

L’Indépendant des Pyrénées, 4 mai 1939

Fiche d'Erich Lonker
Fiche d'Erich Lonker

Erich Lonker est un étudiant juif autrichien, opposant, arrivé le 18 novembre 1939 puis transféré définitivement au Groupement de travailleurs étrangers de Tombebouc, Lot-et-Garonne en juin 1941 (72 W 64)

Fiche de Thomas Liverich
Fiche de Thomas Liverich

Thomas Liverich est un brigadiste yougoslave arrivé au camp depuis Argelès-sur-Mer le 20 avril 1939 (72 W 64)

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