Les hôpitaux de l'arrière et les infirmières
Refuge dans les Basses-Pyrénées
Quizz
Il s'agit d'abord d'un couvent de Franciscains (ou clarisses) situé en plein centre de Pau. L'hôpital militaire des Eaux‐Bonnes est installé dans un bâtiment d'accueil pour les cures thermales (hôtel ou bâtiment de bains).
Une impression de calme et de sérénité apparaît dans ces deux images, contrastant avec les images des hôpitaux proches du front, ou de ceux qui accueillent ensuite les « gueules cassées ».
Les Basses‐Pyrénées sont loin du front. C’est donc une zone préservée des combats et de leurs conséquences directes, et dotée d’une grande capacité hôtelière, notamment sur le littoral du Pays basque, et dans les stations thermales (Les Eaux‐ Bonnes) et « climatiques » (comme Pau).
Ces deux bâtiments proposent une grande capacité d'accueil de blessés. Les Franciscains, ordre mendiant fondé au XIIIe siècle, ont fait de l'assistance aux pauvres et aux malades une de leurs missions. La proportion de religieux ou de religieuses parmi le personnel soignant de la Grande Guerre est d'ailleurs très importante.
Pour les Eaux‐Bonnes, la localisation en vallée d'Ossau permet de faire bénéficier les blessés des bienfaits du « bon air » de la montagne.
Plusieurs hypothèses sont possibles pour identifier cet incident survenu au Sacré‐Coeur de Pau, (occupé ensuite par le cinéma Le Méliès, rue Pasteur et Bargoin). Il s’agit apparemment d’une erreur de manipulation ou de soin qui a été commise par deux infirmières non formées. Le Directeur des services de santé explique qu'on ne peut pas recruter dans l'urgence des personnes non formées, même si ce sont des civils volontaires et motivés pour aider aux soins et soutenir l'effort de guerre.
Le médecin militaire précise qu'on ne peut faire des soins de qualité dans un hôpital militaire qu'avec du personnel formé. Il préconise alors d'employer les dames « de bonne volonté », qui travaillaient comme infirmières, dans des fonctions de lingères, dont on a beaucoup besoin.