Monuments aux morts

La loi du 25 octobre 1919 régule « la commémoration et la glorification des Morts pour la France au cours de la Grande Guerre » suivie d’une circulaire du 10 mai 1920 relative aux “monuments commémoratifs aux morts de guerre”. Dans les premières années suivant la fin de la Grande Guerre, 38 000 monuments sont édifiés sur le territoire français, répondant à un énorme élan national et populaire d’hommage aux disparus. Ils sont construits à la demande des communes mais aussi des paroisses, des établissements d’enseignement publics et privés, administrations, régiments, associations sportives... grâce à des subventions publiques, mais aussi des souscriptions -participations financières- de la population. Dans le département, on remarque que beaucoup de dons viennent de Basques et de Béarnais émigrés en Amérique. Rappelant à tous le sacrifice consenti pour la patrie et glorifiant les soldats disparus, ce sont aussi des lieux de recueillement pour les familles de nombreux morts sans sépulture. Divers critères entrent en jeux pour leur édification : choix de l’emplacement, style de monument, choix des inscriptions, des symboles, noms des soldats... Ces monuments, éléments du patrimoine local, s’inscrivent également dans l’histoire nationale ; mais ils passent aujourd’hui relativement inaperçus, seulement fleuris à l’occasion de commémorations rappelant une histoire qui parait bien lointaine. Pourtant, ce sont des témoins de l’histoire, de faits bien réels, nous invitant à réfléchir sur les notions de mémoire et de commémoration.